AREP : kézako ?
À Printemps Silencieux, nous sommes membres du réseau Grand Rue, la fédération des arts de la rue en Nouvelle-Aquitaine. Ce réseau, qui joue un rôle de syndicat dans les négociations nationales, nous permet aussi d’être en lien avec d’autres professionnel·les du secteur – programmateur·ices, directeur·ices, élu·es, mais surtout artistes – qui travaillent dans ce qu’on appelle les AREP : Arts de la Rue et de l’Espace Public.
Le SODAREP (Schéma d’Orientation pour les AREP) se tenait le mardi 11 février à l’Hôtel de Région de Bordeaux. C’était drôle de se retrouver à discuter dans cet hémicycle, là où d’ordinaire se débattent des décisions politiques.
L’objet de ces échanges : les arts de la rue existent depuis longtemps, mais leur reconnaissance et leur soutien restent insuffisants. Pourtant, la création dans l’espace public est un formidable outil de rencontre, de démocratie et de lien social. (D’ailleurs, on s’est procuré le Manifeste pour la création artistique dans l’espace public, histoire de creuser encore plus le sujet).
Alors, comment faire rayonner les AREP ? En intégrant ces enjeux dans les formations initiales et continues ? En développant le dialogue avec les élu·es, parfois frileux à l'idée d’accueillir des spectacles dans l’espace public ? En renforçant la solidarité entre les acteur·ices du secteur, avec par exemple des coopératives de moyens ? Tout ça en même temps, et encore d’autre choses ! Bref, nos cerveaux étaient en ébullition après cette journée intense, un vrai apprentissage des enjeux variés que posent le développement des AREP, à tous niveaux.
Le lendemain, changement d’ambiance avec l’Assemblée Générale de Grand Rue. Une AG théâtralisée, animée par des comédien·nes qui ont su lier l’histoire des mouvements de résistance aux luttes artistiques et politiques d’aujourd’hui – un écho puissant, surtout en pleine vague de coupes budgétaires dans la culture.
On a découvert notamment le Label Babôrd : un label régional de fabrication éthique qui prend en compte les conditions de travail, l’environnement, la mixité et la solidarité. Comme le fromage… mais pour les arts ! ça nous a beaucoup parlé car ça a fait écho à notre charte. (Cliquez ici pour voir notre charte).
Ces deux journées nous ont confirmé qu’on a envie de poursuivre notre inscription dans le paysage des AREP, d’en apprendre encore plus et de transmettre ces enjeux autour de nous.
🔜 Prochain rendez-vous régional des AREP : le 27 mai à la Méca de Bordeaux, suivi dès le printemps par une belle saison de festivals et de spectacles à découvrir. On a hâte !